pas de moto cet été...

Une moto pour rien. C’est ce que je me disais encore ce matin, vu que je n’en ai pas fait cet été. Il y a un mois, j’ai récupéré black mamba, je l’ai emmenée pour les freins. Pas que les plaquettes, non, tout le liquide de frein volatilisé, évaporé, aucune trace de fuite, et le couvercle un peu grippé. Puis, je lui ai mis de la zoule dans le bide. 12,4 km depuis. Elle a dormi dehors. Il a plu. J’ai voulu la démarrer. Makache ! rien. Alors, j’ai du la laisser, pas le temps de m’en occuper.

Aujourd’hui, il fallait la déplacer. J’ai tenté de la démarrer. Pas mieux. J’ai tenté de la bouger. Pas très docile, la bestiole. J’ai appelé les copains à la rescousse, parce que ce vieux machin, quand il n’y a pas le contact, c’est un vrai corps mort. Je montre qu’elle ne veut pas démarrer, en faisant une tentative. Et …

Moteur !!!

Je jure et je peste intérieurement. J’en profite pour la reculer, la faire tourner, la déplacer à une autre place où elle ne gênera pas, j’évolue sur le parking sous les yeux des copains venus m’aider, c’est pathétique.

J’ai bien conscience qu’une hystérique n’aurait pas mieux fait pour se donner en spectacle, et j’en ai presque honte. Les cheveux brushés par l’air du bateau, la peau dorée, le maillot sous le jean et mon vieux débardeur préféré (un sugar avec un lacet passant dans des œillets sur ma plate poitrine), mes grosses bottes de moto, il fait beau et la moto ronronne de plus belle. Parfois, je suis un vrai cliché.