mais où passe-t-il ?

ce temps qui me file entre les doigts ? où file-t-il ?
si vite, si loin...

j'ai fait des sablés, en forme d'étoiles, à la demande de petit lion, qui m'a aidée, au gingembre, à la cannelle, au chocolat, à la noix de coco.

j'ai adoré les consultations ce matin, j'ai de l'empathie pour la japonaise, je suis éberluée par l'homme aux rats, un vrai de vrai, et cette ancienne épileptique qui revient à la vie, elle a sourit, et ce schizo discordant, qui annonce : l'angoisse, je la mange !

je l'ai vue, elle, qui m'a assurée qu'elle avait envoyé son écrit à l'éditrice. Elle sent dans ses ovaires son désir d'enfant, son mari ne veut pas pour l'instant, attends, attends, attends septembre, tu verras, après la cérémonie, ce sera autrement, pour lui.

j'ai toujours autant de bazar, dessus, dessous mon bureau, je n'arrive pas à m'organiser pour travailler, je rêve la nuit de ces amphis de partiels, je lis le sujet, je n'ai pas polardé, j'angoisse, terrible, je ne me réveille pas, je continue à suer, mal à l'aise, stressée, et démunie. je déteste.

luciole est un peu geignarde ces temps-ci, et elle a une fâcheuse tendance à se rouler par terre à la moindre contrariété, elle n'a pas encore compris qu'elle devait se calmer avant de sortir de son coussin des pleurs capricieux, celui que je lui réserve pour se défouler de sa colère et de sa frustration. Elle revient, en pleurant chercher mes bras, et je les lui offre, elle se niche dans mon cou, et se calme instantanément, et... j'adore ça !

demain, du train, du voyage, du bois, du manger, de la route, du train, et retour.

où trouver le temps pour tout faire ? comment faire ?
demain, dormir, souffler, lire, rêvasser en regardant les paysages défiler. ne pas en vouloir davantage, profiter de cette bulle d'espace-temps, il sera bien temps ensuite de courir après le temps.

Et... bientôt, il faudra que j'écrive sur cette fille que j'exècre, et que j'aimerais juste trouver insignifiante et transparente.