bopaaa
Elle est tellement attendrissante, tellement drôle. Cette gamine nous mène par le bout du nez, elle fait une connerie, elle rigole, on rit, elle n'est pas contente, elle se tort, elle crie, elle se roule par terre, et tend les bras, je la serre contre moi, elle se calme instantanément. Elle adore sa nounou qui le lui rend bien, son frère n'est pas en reste, la paix règne à la maison, une espèce d'atmosphère sereine et bienveillante, c'est doux et bon.
Cet après-midi, je l'ai emportée dans mes bras, je me suis allongée, elle sur moi, elle s'est endormie très rapidement, je l'ai accompagnée, nous avons siesté, une heure plus tard, elle a crié, s'est réveillée, j'avais tenté de la poser sur le côté, je l'ai reprise sur moi, calée, la tête dans le creux de mon cou, elle s'est rendormie. Moi aussi.
Avant le coucher, notre rituel, c'est de faire un câlin collées-serrées, elle se cale la tête dans le creux de mon cou, ou au-dessus de ma poitrine, sur la peau, elle pousse les tissus si les vêtements cachent l'épiderme. Hier soir, c'était drôle, elle me léchait la peau, elle tétouillait sous l'oreille, c'était chatouillant, c'était animal, c'était vital.
Elle dit maman, un peu papa, mais son mot préféré, c'est bopaa, ça sert à tout, à monter, à descendre, à demander les bras, de l'aide, à exprimer sa satisfaction.
J'aime quand elle pointe son index en l'air, en direction du salon, elle veut qu'on l'accompagne, elle veut jouer avec quelqu'un, si elle veut regarder un film, elle va chercher la télécommande,
Elle sait refuser, dire non en tournant la tête, ou en repoussant de la main,
Je redoute de tout oublier, ces moments délicieux qui partent si vite, qui filent, l'année dernière, elle était si petite contre moi, aujourd'hui je lui donne un biberon, elle est si grande déjà.
Où partent ces moments précieux ? Offrez-moi de la mémoire, offrez moi de quoi me souvenir de ces sensations, de ces attentions, de ces douceurs, de ces tendresses.
Et... promis, demain j'arrête le sentimentalisme loukoumesque.