vide... vide-pensée...

en fait, quand je ne suis pas collée-vissée à mon écran avec des neurones qui s'agitent, j'ai très peu de temps pour écrire, et bien plus pour échaffauder des notes, évoquer des déboires et imaginer des histoires.

ne jamais repousser... et pourtant. ce matin, j'y pensais, je me souviens de l'une des deux réflexions faites, et impossible de retrouver l'autre, je ne l'ai pas notée, j'ai oublié, elle s'est perdue dans les limbes de l'oubli... et ce soir, sa comparse aussi.

vide. le bassin était vide. je m'étais dit : jour de soldes, ciel de pluie, le bassin sera vide ou presque. il était vide. d'eau ! un type juché sur un échaffaudage colmatait une fissure dan l'arche en béton qui soutient le plafond.

et j'ai pensé à elle, la dernière fois que je l'ai vue...
on ne sait jamais que c'est la dernière fois qu'on voit quelqu'un...

j'avais un chapeau sur mes cheveux,
elle avait des cheveux sur sa peau.

et je pense à celui qu'elle a laissé, que je sens désemparé, il se sent coupable de la maladie de son fils, il doit se sentir tellement abandonné dans ces épreuves qu'il affronte vaillamment chaque jour.

ma prochaine épreuve sera de retourner dans cette région d'origine commune, pour régler la succession, pour récupérer deux-trois affaires, saluer devant le caveau mon père, sa mère et son père, et les ossements restants de mes arrières-grands-parents...

je pense à celle qui se bricole des bibis so chics, juchés sur sa tête blonde, tout brodés des petits jouets de son fils. je pense à celle qui écrit le deuxième roman, quel labeur, quelle épreuve !!! je ne lui ai jamais dit que je n'avais pas aimé le premier. Elle me dit qu'elle a eu un succès inespéré : 20 000 ex. vendus. Elle me dit aussi qu'on écrit trop de livres. Je médite. Je pense à ce projet. Qui ne verra peut-être jamais le jour.