la compote dans le placard

ce soir, j'ai trouvé dans le placard des bocaux propres (j'allais chercher un bocal pour y mettre le reste de courgettes sautées) (une de mes manies à moi : mettre les restes dans des bocaux de verre avant de les mettre dans le frigo) (j'évite les tupperw@re) un bocal plein de compote de pommes fraichement cuite.

Je sais laquelle des deux a fait ça, à 99%. Celle qui a une attitude qui te fait croire qu'elle, elle sait ce qu'il faut faire et comment le faire. Sauf que souvent, c'est pas vraiment ça. Et encore plus souvent, elle le fait avec un téléphone pour textoter à la main, ou bien la tête à rédiger son prochain texto.

De toutes, il n'y en a qu'une qui ait été LA référence. Douce, ponctuelle, méthodique, rapide, organisée, consciencieuse, souriante, très jolie (trop à mon goût, jugement confirmé ensuite de l'aveu de l'homme, un vrai fantasme pour mec en fait), elle faisait la sieste avec Petit-Lion, et je trouvais ça mignon, au parc, on la prenait pour sa maman, elle est partie parce que sa cousine lui laissait une loge de concierge dans un beau quartier, j'ai approuvé son choix. Depuis, je n'ai jamais retrouvé d'équivalent. Je sais qu'elle avait dit à sa successeur que les patrons étaient bons dans cette maison. J'ai parfois appelé, elle ne dit pas grand chose d'elle.

Depuis, on a eu une africaine partie du jour au lendemain, une portugaise pas piquée des hannetons et quelque peu biscornue dans sa caboche, une chinoise redoutable, une grecque toute douce, une française avec un nom à particule et composé, une espagnole un peu limitée dans son ciboulot et dont toutes les capacités intellectuelles étaient mises dans sa minauderie de petite fille entretenue, une étudiante dont l'iiiiiiiphone avait plein d'applications pour faire taire les enfants...

Dans un mois, je recommence la quête de la perle rare.