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betty black
14 janvier 2013

j'aurais envie de lui dire

j'aurais envie de lui dire :

pourquoi es-tu si cruelle, pourquoi es-tu si rigide, froide et distante ? pourquoi mets-tu cette carapace raide et glacée sur toi pour faire croire que tu ne ressens rien ? pourquoi essaies-tu de t'émouvoir face à des oeuvres d'art quand tu es incapable de te laisser éprouver par tes proches ? pourquoi n'offres-tu que ce mur métallique sans aspérité à tes interlocuteurs ?

je sais que tu soulèverais à peine les épaules, peut-être oseras-tu dire "je suis comme ça, et c'est tout." avant de fermer la porte, de resserrer tes lèvres hermétiquement, en les étirant pour qu'on ne te dise pas que ta bouche ressemble à un cul de poule.

oserais-je un jour te dire que lorsque tu a traversé le parking à ma rencontre alors que je cherchais une voiture, j'ai eu un flash, un choc, j'ai cru que l'autre, celle enterrée l'année passée, venait à ma rencontre. Et tu as fait un geste de la main, j'ai secoué cette hallucination, puis, doucement, en coin, je t'ai regardé, ton profil, ton attitude, ton visage, c'était elle, tu es bien plus grande qu'elle en taille, mais tu lui ressembles étrangement, un visage d'oiseau, une allure de corbeau roux.

je suis restée sans voix et sans réaction quand tu t'es montrée si cruelle face à ta vieille mère, te dirais-je un jour que tu arrives à me glacer le sang de tant de méchanceté rentrée et malgré toi exprimée ?

que penser de toutes mes tentatives pour mettre du lien entre nous, essais qui restent comme des coups pour rien, un caillou dans l'eau qui ne ricoche même pas une fois à la surface. Je m'entête, je m'acharne encore, un peu, mais, à quoi bon ? à quoi bon ? tout n'est-il pas joué d'avance ? tu as choisi de t'extraire de la relation, pourquoi m'entêter à tenter de remettre une pièce ? je ne sais que trop bien que tu n'as besoin de personne, que ce que tu as décidé c'est ainsi et pas autrement, que ne viennent à tes côtés que ceux que tu autorises, et que tu me défends depuis très longtemps tout accès à toi.

Tu réclames de l'écoute, et tu ne dis rien de toi, tu ne dis rien de ta vie, de tes projets, de tes vacances passées, de tes amours, de tes peines, de tes joies, de tes soucis, tu ne dis rien, tu te protèges avec des problématiques d'interface au bureau, tu lances de la poudre aux yeux de tes interlocuteurs, tu ne veux pas qu'ils te posent de questions, tu ne veux pas leur parler, sauf si tu l'as décidé, choisi, c'est toi qui mènes ton monde, comme tu l'entends dans une maitrise absolue, un contrôle triste et conforme à tes objectifs, j'ai peur de toi je crois, je t'ai perdue, si je t'ai jamais trouvée ou même rencontrée qui sait.

Je sais que tu ne réponds pas aux questions, tu crois que les détours que tu empruntes m'égarent. Tant mieux, satisfais toi de ça. Je te souhaite du bonheur, d'être heureuse. Je suis triste de me sentir exclue de ta vie. Je n'ai toujours pas compris. Un jour peut-être.

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Commentaires
L
peut-être dans une autre vie... c'est ce que je me dis parfois...
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