au travail

Elle me dit que je vais toucher de l’argent, elle me demande de tenir un mois, peut-être un peu plus, elle me demande d’aider la collègue manager, elle me dit qu’après je pourrais glander tout ce que je veux.

Je la corrige : je ne vais pas glander après. Tu sais.

Elle se corrige à peine : oui, enfin, tu feras ce que tu voudras.

Ce n’est pas glander.

Elle me dit : tu vas avoir un bon paquet de fric, elle m’annonce une fourchette, de 30 à 40. Elle me dit « ça fait beaucoup, et Valérie, elle, elle vise un truc sur 2000 euros de variable, alors que toi, tu vas avoir beaucoup, donc tu vois.

Ce que je vois, mais que je ne dis pas, c’est que tu me compares à une autre qui n’a rien à voir avec moi, on n’a pas les mêmes objectifs, tu compares chou et carotte en comparant une personne qi veut partir depuis longtemps, à qui depuis un an et demi, on fait miroiter un licenciement qui tarde à venir, et une autre personne qui a une vie professionnelle qui la satisfait, qu’elle veut conserve, dans laquelle elle se plait, et qui trouve qu’elle est très bien payée pour ce qu’elle fait.

Elle me demande de tenir un mois, un peu plus de me motiver, d’être performante, dans le projet, de faire mon travail, de m’y intéresser, ne serait-ce que pour l’exemple, pour le junior et la stagiaire, être là, et au boulot, la tête à ça. C’est ça le plus difficile, avoir la tête à ça.

Et... je m'interroge : est-ce que je ne devrais pas écrire le journal de ce licenciement ?