humeur

qu'il pleuve, je m'en fiche un peu, tu sais. j'aimerais juste arriver à faire tout ce que je prévois de faire. mon souci, c'est que une fois que c'est fait, je ne me dis pas, yes ! je l'ai fait ! weleeee ! je me dis : bon, c'est fait,  c'était à faire, passons à autre chose, on ne va pas en faire tout un fromage non plus ?

j'aime bien le fromage pourtant.

insatisfaction personnelle permanente, voilà, mon souci. et les retours de l'entourage n'y changent rien, j'ai juste l'impression qu'ils sont aveugles, ou qu'ils ne voient pas combien c'était facile, il suffisait juste de s'y mettre et de le faire, même eux, ils pourraient, s'ils voulaient. eh voià, mon autre drame interne : si tu veux, tu peux. bien sûr que non, mais j'ai tellement longtemps fonctionné ainsi, avec un entêtement digne d'un âne, que cela revient malgré moi. et le pire, c'est que souvent si je veux, je peux. donc j'essaie. et ça marche. et ça alimente cette croyance. et j'oublie que non, ça ne marche pas toujours. et le pire, c'est mon mode procrastination. je m'englue. toute seule. pas que je ne fais rien. mais l'impression que si, je ne fais pas grand chose. j'ai un peu de mal à dire vrai. la même impression que lorsque j'expliquai hier aux kids "maman a un début de mal à la tête et aux yeux, une migraine ophtalmique. vous me voyez comme d'habitude, mais moi, là, j'ai très mal à la tête, dedans, et je ne vous vois pas très bien, même si j'ai les yeux ouverts et que je vous regarde, il y a des lumières, des troubles, c'est pas net et ça n'arrête pas de bouger. alors, même si vous ne pouvez pas le constater, je ne suis pas très bien, et si ça ne va pas mieux, il faudra me laisser seule, allongée, je ne pourrai plus m'occuper de vous pendant un moment, d'accord ?" j'ai bu 4 cafés d'affilée, les étoiles se sont estompées, la douleur a cherché à s'installer à plusieurs endroits sur mon crâne, en vain, elle a lâché, la salope, et m'a laissée tranquille. mais voilà, j'ai souvent l'impression que les gens ne voient pas l'extrême vacuité de ma personne, et qu'ils me regardent sans me voir.

il est temps que je me redonne un bon coup de printemps à l'âme, moi ! époussetage indispensable avant la rentrée... allez !