mauvaise nouvelle
il a une mauvaise nouvelle à m'annoncer. même pas bonsoir, même pas un sourire.
le fils ainé de l'un de nos amis s'est suicidé ce week-end.
j'encaisse l'uppercut des mots qui alignés dans cet ordre font une phrase qui m'assomment. houpfff...
la vingtaine d'années, beau comme son père, il s'était lancé dans une aventure musicale, un an enfermé à composer et à écrire des chansons, un disque sorti, des clips tournés, un concert dans un café de quartier l'année passée, une grande salle de la capitale la semaine dernière...
et puis
STOP
plus jamais il ne chantera, plus jamais il ne sourira, plus jamais, ses yeux ne s'ouvriront, plus jamais son souffle ne s'égarera entre ses lèvres, plus jamais, c'est fini.
je me demande en quoi la vie lui était si compliquée, j'espère que la mort lui a été douce.
il n'a pas pensé à sa jumelle, il n'a pas pensé à ses quatre demi- frères et soeurs, il n'a pas pensé à son père, à sa mère, il n'a pas pensé, ou bien, il y a peut-être trop pensé... je ne sais.
est-ce qu'il aurait pu se suicider d'un chagrin d'amour ? est-ce plutôt une lourde dépression tragique ? est-ce d'un abus de subtsance illicite et toxique, fatale ? on n epeut pas parler d'accident. si on dit suicide, on pense réflexion. qu'y avait-il dans ses pensées ces derniers temps. qui savait ?