plus ça va, moins ça va.

plus ça va, moins ça va. ici, j'use et j'abuse de mon droit de me plaindre, parce que ça fait du bien. je n'ai aucune raison de me plaindre, je suis en bonne santé, mes proches aussi, j'ai un toit sur la tête et pour toute la famille, j'ai de quoi manger dans mon assiette, et les épinards et le beurre.

j'ai une vie, oh, pas parfaite, non, mais tellement plus belle que ce que j'aurais jamais pu imaginer, parfois, il faudrait que je me pince pour être sûre que je ne rêve pas.

et pourtant, je n'arrive pas, je n'arrive pas à faire ce qu'il faudrait que je fasse, ce que je m'étais dit "dès que j'aurais le temps, je ferai ça, un jour". Théoriquement ce jour est arrivé. Je ne lis pas plus, je ne m'active pas plus, je ne construis rien de mes velléités, bien vaines velléités maintenant que je pourrai les transformer. je m'en veux de ça, et en définitive, je m'en veux de plus en plus, je conchie ma médiocrité, sans pouvoir faire autre chose que la regarder me narguer et me sentir rabaissée plus bas que terre. je suis mon pire ennemi. aime toi, le reste viendra. ok. je crois que j'ai eu le reste avant. avant l'amour de moi pour moi. un truc difficile à atteindre en définitive. plus ça va, moins ça va ?