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betty black
27 janvier 2015

les mots comme les mains

Je suis dans un état comme rarement. Ce cambriolage me laisse pantoise. Je rêve beaucoup, des rêves où mon sac a main est emporté dans un car, ou un bus, et je ne réagis pas, où je suis à table, une de ses tablées où on ne s’est pas franchement amusé, où je suis chez moi, enfin là où j’habite, et je n’ai pas les clés - dans mon sac parti vivre sa vie dans d’autres contrées éloignées – et je ne sais pas trop si je peux partir en laissant la porte ouverte, ou si elle va se refermer et je ne pourrai plus revenir, et la raison pour laquelle je dois quitter la place est que je dois aller chercher mon fils aux urgences.

Je me sens épuisée. Physiquement, je ne suis pas endurante, pas réactive, j’ai les yeux qui brûlent, je n’ai pas mis de lunettes pour rouler aujourd’hui, merci les particules fines des moteurs diesel qui tuent plus de 40000 personnes par an (j’enrage d’avoir entendu les 3000 morts sur la route, et le projet de baisser encore le taux d’alcoolémie, quand on pourra évaluer quantitativement l’état de fatigue des conducteurs impliqués dans les accidents, on reverra tout ça, en attendant, si vous pouviez faire quelque chose pour stopper l’empoisonnement de l’air, je trouverais votre politique plus utile, et la jugerais moins gangrénée). Je n’ai pourtant pas envie de dormir. J’ai la nuque et les épaules coincées, je rêve d’un massage, j’ai pris un bain ce week-end, pour voir l’effet, rien.

Je me suis sentie seule, seule, seule, j’ai rarement ces états de détresse extrême, où rien ni personne n’est accessible, où tout tourne autour de moi, sans moi, où je ne peux pas tendre la main, la tendre à qui ? et quelle main tendre ? les mots comme les mains me manquent.

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