silence, pas toujours d'or.

Je suis dans le train, pour quitter cette ville que je n'aime pas, et rejoindre une autre ville de province, dans laquelle je ne vais pas rester trop longtemps. je viens de déposer black mamba pour une révision, celui qui s'en charge vient de me déposer à cette gare, le train a déjà 10 minutes de retard annoncé, une annonce excuse le retard d'acheminement du personnel, le conducteur est à bord d'un train en retard... alors forcément... l'attente se prolonge, 30 minutes de retard à l'allumage, pendant ce temps, je regarde mon magazine de moto acheté en bas à la presse, le caissier m'a regardé étrangement quand il a vu la revue que j'achetais, sur la couv', c'est du grand n'importe quoi, y'a une nana trop mignonne et super bien gaulée qui prétend faire de la mécanique en mitaines de dentelles noires façon madonna année 1987 et ongles laqués rouge vif !!! ah, ah, ah, c'te gonzesse, elle sait juste tenir en selle passager, 'scuse. bon, passons, j'aime bien la transformation d'une V50, et... ça commence à me faire vaciller... en même temps, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! bon passons encore. le sujet du jour est ce texto que j'envoie à celle qui vit dans cette ville et que je ne vois que trop rarement. je lui annonce qu'il va falloir que je revienne chercher ma jolie moto pas encore assez vintage pour être vraiment jolie, et que ce serait peut-être l'occasion de nous voir. dans sa réponse, elle s'excuse de son long silence. je lui réponds pas mieux. elle ajoute qu'elle est arrêtée depuis 3-4 mois. en mon for intérieur, je m'exclame "oh ben merde !" et je m'en veux de n'avoir pas pris de nouvelles plus tôt, etc. etc.

en rentrant deux jours plus tard, je trouve un mail, où l'écrivain dit qu'il respecte les silences des gens qui ne donnent pas de nouvelles. je ne sais pas trop qu'en penser. cela met du baume sur ma culpabilité. je reste néanmoins perplexe. pas facile de renoncer à cette culpabilisation spontanée et usuelle... et par quoi la remplacer ?