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betty black
16 juin 2016

avoir des amies

tu sais, c'est bon d'avoir des ami(e)s, surtout quand ça va pas. je les ai bien choisies. le soutien est là, auprès de moi. elles sont là pour me dire "non, tu ne déconnes pas." "c'est normal de dire / penser / d'être comme ça".

 

ça fait 3 ou 4 matins que j'entends la même rengaine sur différents tons, amenée par des chemins variés, qui aboutissent toujours à

"je ne sais pas ce qu'on fout encore ensemble."

"on est incompatibles"

"reprends ta vie d'avant, ta moto, ton studio, ton petit boulot, et tu auras en plus maintenant une bonne pension"

"conclusion, je n'en vois qu'une : on va à la séparation."

 

et tu vois, j'ai compris un truc l'autre jour. et j'ai refusé que cela recommence comme avant. je me suis battue il y a 4 ans pour mon couple, j'ai vraiment pris dans les dents, j'ai pris sur moi, j'ai ravalé mon ego, mis de côté certains de mes principes, mais là, non. si ça doit aller dans le mur, je laisse, je ne dévierai pas, je ne changerai pas d'allure, pas d'accélération, pas de freinage, tout ira, et tu sais quoi, je sais que je m'en sortirai. et cette assurance, je l'ai récupérée hier soir, grâce à ces deux amies que j'ai remerciées aujourd'hui. au fond de moi, j'ai de la valeur, une force, une stabilité. ok, ça ne lui convient pas. tant pis, ce n'est plus à moi de me modifier autant, non, basta, même si je l'aime, même si j'aime ce que nous avons construit, même si je prefère imaginer le reste de ma vie avec lui que sans lui, je ne serai plus celle qu'il veut telle qu'il la demande, j'allais écrire "l'exige" mais ça semblerait directif ou dirigiste et autoritaire. sa manière de faire est plus pernicieus et insidieuse, difficilement descriptible. et j'ai accepté de m'y plier. j'y trouvais certainement des avantages, et le jeu n'était pas si compliqué, après tout, il faut parfois accepter de céder un peu pour gagner davantage, ce que j'ai fait, des années durant. et pourquoi pas ? si on m'avait dit que j'accepterais ce rôle-là, je n'en aurais jamais rien cru, j'aurias crié "ah non, jamais !!!" et puis, tu sais, ça se met en place, tout doucement, tu acceptes, un peu, un peu plus, ce n'est pas grave, c'est passager, et puis, finalement, de plus en plus, tu cèdes, à l'emprise, parce que c'est facile aussi de céder, de ne plus penser, de croire que ce que te dit l'autre c'est vérité, c'est beaucoup plus doux et sensible que tu n'imagines, oui, c'est insidueux et sirupeux à la fois, et je pense que j'ai pris un certain plaisir à me laisser aller, même si c'était parfois à reculons. et depuis hier, fini, terminé. je n'ai plus envie de jouer à ce jeu-là. je le regardai, après avoir entendu encore toutes ses paroles. je le regardai, avec un air légèrement amusé, et fondamentalement distant. je me demandais ce qu'il voyait, lui, dans mon regard. parce qu'au fond de moi, derrière mes yeux, il y avait une tranquille sérénité inébranlable. quoiqu'il arrive, je sais que je m'en sortirai.

 

alors oui, ce sera difficile, douloureux, pénible, déchirant, atroce, absurde...
mais... je sais que je m'en sortirai.

et il va falloir que tu rames beaucoup plus pour m'enlever cette conviction qui s'est chevillée à mon âme.

 

 

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