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betty black
19 mai 2010

écrire

j'ai tellement d'envies d'écrire, ces petits riens du quotidien, toutes ces petites choses qui ne sont pas grand chose et qui me comblent tant, une journée pareille, c'est rien du tout, c'est tellement tout pour moi, le soleil a pointé le bout de son nez, la deuxième dent apparait sous la gencive, pour l'instant, elle sourit de toute sa dent, une personne l'a qualifiée d'enfant lumineuse, le surnom de luciole était-il prémonitoire ? je pense à ces supposées presciences de la femme enceinte, je lis des sujets pour des mémoires pour des études, j'hésite entre deux sujets, deux thèmes, j'ai du mal à mettre dans les cases, j'aime les yeux noirs de petit-lion, l'année prochaine, une rentrée particulière se profile pour lui, sortie de l'école laïque, entrée dans un truc privé d'inspiration montessori, hum, je n'étais pas pour, et puis, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, j'ai envie de parler des caresses de luciole à la tétée, sa main si douce, et parfois si cruelle, quand elle attrape la peau et pince, elle est grande maintenant, fini les journées en pyjama, le matin, c'est petite tenue de bébé, et pyjama le soir, elle grandit, reprise des études, en octobre, hum, pas sur, pas sur, j'ai commencé à ranger mon bureau, j'ai cherché des piquaillons, on  vu un peu trop grand, des problèmes d'argent se profilent, momentanés, temporaires, passagers, on sait, au prie, je retourne bosser, on va courber le dos, et tenir, ça ira mieux dès septembre, oui, c'est sûr, j'ai tellement envie d'écrire, je ne sais plus si j'ai écrit sur le sac plastique de la selle, celui avec le cupidon doré, nous avons commandé mon prochain vélo, THE vélo comme il me dit, déca en terrasse, au petit troquet du coin, tenu par une femme aux yeux bleus, au look d'antan, la chevelure peroxydée, le maquillage présent, les stylos feutre bic paraphe fin n'existent plus, ils ne sont plus fabriqués, j'ai épuisé mes boites, il n'y en aura plus, je commande des moyens, j'écrirai en gras, au magasin des puzzles, je choisis un ponti avec des poussins, la rue est fermée pour les vélos aussi, il y a des travaux à l'hôpital des enfants, je crois qu'ils ont abattus de vieux murs, où sont parties les vieilles pierres ? le monsieur aux compliments m'a traité de "Maman de la bébé la plus élégante de la capitale" suite à notre dernier café en terrasse, je n'ai plus un déjeuner de libre, elle arrive de province demain pour deux jours, je vais en décommander, j'aime ma vie, et il a dit que nous allions rester ici, je l'aime, au déjeuner, c'était bon, il faut que je rédige un mail pour faire part de nos remarques, critiques, points à améliorer, demain peut-être, je ne me résouds pas à emballer le berceau, morcelé, épars contre le mur, papier bulle prêt à emballer, pour stockage, le berceau de famille, stocker pour le prochain bébé, quel sera le prochain bébé de la famille, celui de mes enfants ? j'ai fait demi-tour pour acheter des ganaches au chocolat, mon pêché mignon, demain, je commence une nouvelle cure de fer, j'y pensais en pédalant, en rentrant, vite vite, pour soulager ma poitrine gonflée ("j'aime regarder les filles qui marchent sur la plage, j'aime... regarder les filles qui pédalent dans les rues, en faisant semblant d'être sages, J'AIME !!!!") flash-back, des années avant, auparavant, cette semaine placée sous le temps d'avant, le restaurant, celui d'une fille de la même école, le café, mon ex- de l'époque, vendredi, déj. avec celle des folles soirées, notre trio terrible, la blonde, la brune, la châtain, les yeux bleus, les yeux noirs, les yeux verts, la masculine, la trop propre sur elle mais en doc', la babos devenue femme fatale, j'aime, sentir ses mains chaudes sous la couette se poser doucement sur mes fesses fraiches, savourer la caresse, la plus belle des histoires pour s'endormir, j'aime, mes rides, les premières que j'ai vues s'effacer en tirant sur la peau, en haut des joues, ça y est, je suis vraiment vieille, j'y pense depuis plusieurs jours, je suis vieille, et ça ne me déplait pas, là, je suis juste un peu fatiguée, je n'ai pas lu le journal, j'ai oublié de l'acheter, demain, s'il fait beau, le lire à une terrasse de café, profiter du temps qu'il fait, du temps que j'ai, emmagasiner du bien-être dans la poche à souvenirs, pourvu que alzheimer ne me choisisse pas comme proie, j'ai de quoi m'occuper pour les longues soirées d'hiver, j'aimerais à 85 ans faire comme ce couple, encore un peu à la tête de l'exploitation agricole, une affaire qui marche, bien tenue, par les neveux, les vieux qui roulent en M3, il y a 5 ans, elle a fait un AVC, elle ne s'est pas arrêtée pour autant, tout ça, c'est du rab', mange ma fille, régale-toi !

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