luciole danse, luciole rit, luciole tourne, luciole me nourrit

une vie vide, le vide dans ma vie, la question du film, lancinante, un train qui part, eux qui savent, eux qui n'osent pas, la vie, l'amour, la mort, le vide, la peur, la passion d'une vie, l'alcool, un être, un club, hum, dans ses yeux, tout est lisible, et le vide, le vide aussi ?

je tourne la clé dans la serrure, j'entends la musique, petit-lion qui crie "maman !!!", je me déchausse, je me lave les mains, je les rejoins, petit-lion dans sur le canapé étalé, il saute, il tourne, il danse, il s'écroule, il rit, Luciole debout sur ses pointes de pied, se tient au canapé, et se déhanche, elle se trémousse, on danse tous ensemble, on rit ensemble, je déteste ce disque de comptines au rabais qui passe, je décide de m'en foutre. La nounou s'en va, Luciole attrape le tabouret et le pousse plus vite que ça, elle trace jusqu'à la porte d'entrée. qu'on ne me dise pas qu'elle n'a pas compris. ce soir, elle ne lâche pas une imitation si émouvante d'un owoar.

je prépare le repas, vite fait, du soir, je cède à la tentation d'une grappe de chasselas, Luciole dans mes bras réclame un grain, un grain pour toi, un grain pour moi, elle ne s'en laisse pas raconter, sur la lancée, on entame une autre grappe, je la pose sur le plan de travail, près des plaques de cuisson, à côté de la grappe, elle attrape un grain, elle le gobe, elle en attrape un autre qu'elle me fourre dans la bouche, et voilà ma petite miss qui me nourrit, un grain pour maman, un grain pour moi, je suis surprise, amusée, attendrie, émerveillée.

vide, ma vie ? pas toujours.

Et... j'ai commencé libre, seul et assoupi, ça s'annonce bien, bien, bien. Très bien même.