vernis

Ce matin, les enfants sont sympas, j'ai mal dormi, trop chaud, trop agitée, trop bu hier soir, soirée tellement sympa, je ne tenais pas l'alcool, je ne le tiens plus du tout, les enfants sont sympas, l'un se rendort dans son lit, l'autre contre moi, le biberon du matin fini, le grand nous rejoint dans le lit, j'aime nos calins matinaux, les caresses et les étreintes, les vapeurs ensommeillées qui se distillent et s'évanouissent dans le reflet du soleil levant. J'entends "t'es belle maman, t'es belle", je n'ouvre pas les yeux, je savoure, l'oedipe à fond ? oui, et alors ? c'est bon à entendre du fin fond de mon cerveau embrumé, je sens ses doigts sur mes mains, je comate légèrement, la petite dort encore, la tête calée dans le crexu de mon cou, je ne veux pas bouger, je profite. T'as fait ça quand maman ? ça quoi ? j'ouvre un oeil. ça ! il me montre mes ongles rouges sang. hier mon chéri, hier soir, pourquoi, maman t'es belle parce que t'a ça ! au petit déjeuner, il abordera le rouge à lèvres, que je ne porte plus depuis 7 ans au moins, la beauté pour cet enfant de 5 ans, se conjugue au féminin avec du vernis à ongles rouge, rouge rouge, et du rouge à lèvres. Bien. Je veux que mes ongles soient peints de rouge sur mon lit de mort.

Et... ça commence où le fétichisme ?