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betty black
24 juillet 2011

tic-tic-tic... j'ai effacé...

Elle m'appelle, tard. En réponse au message laissé plus tôt, une relance, je me suis juré que c'était la dernière, pour cette information qu'elle ne m'a pas donné, un nom et un numéro de téléphone. Elle me raconte ses déboires. Douleurs, urgences, immobilisation, etc, etc. "Et bien sûr que je te donnerai les coordonnées de ce monsieur ! Il est en vacances. Je n'ai pas de problème pour te les donner. C'est juste que je sais qu'il est pas là. Et avec tout ce qui est arrivé..."

Je n'ai toujours pas les coorodnnées, notez.

Je réponds par un texto. Que je compatis à sa douleur. Qu'elle prenne bien soin d'elle. Et j'ajoute "Si jamais tu as besoin de qqchose, n'hésite " STOP. Je suspends mon index au-dessus du clavier. Je sélectionne la petite touche où trône un C inscrit dessus et j'efface consciencieusement chaque lettre de chaque mot jusqu'au "Si". Je corrige par "Bon week-end malgré tout." Et j'envoie.

Je suis presqu'incorrigible.

Tourne sept fois ton index au-dessus de ton clavier avant de tapoter : ma maxime de cette soirée.

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