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betty black
15 mars 2012

aujourd'hui...

je veux acheter le journal. "y en a plus !" à la place j'achète l'impossible. si, si. j'ai pas fini, mais des articles dedans sont très très bien. contente de moi.
http://www.limpossible.fr/001/index.php

suis arrivée tôt. avant 9h. on a juste pas la même montre. on s'est ratées jusqu'à 12h30. j'ai patienté à la visite des moyens, tapie dans le recoin, comme une petite souris attentive. très attentive aux mouvements déployés, surprise par des réactions virulentes et interloquée par la réassurance de celle qui devrait être neutre et bienveillante. j'ai eu droit à des sourires, je suis admise, c'est plaisant et ça caresse dedans dans le sens du poil.

il faisait beau, je lui ai proposé le carré avec le soleil sur la pelouse pour déjeuner. la discussion a été très intéressante. je suis bonne élève, motivée, pleine d'initiatives, mais... trop lisse. moi, je lui apparais comme imperméable. tout glisse. il faut que je lui donne quelque chose de moi à percevoir. j'ai du pain sur la planche. je crois qu'elle me voit plus parfaite que je ne suis et recherche l'attendrissement produit par la révélation des imperfections, le crapaud dans le diamant, l'éclat de couleur dans l'iris, la fêlure dans le blanc de la porcelaine.

j'ai rendu visite à un petit, tout plein d'agressivité charmante et si bien mise en scène. adorable. il m'a crié "va-t-en ! va-t-en !!!" je venais de lui annoncer ma longue absence. il venait de me dire sa peine. j'ai pu l'entendre.

au deuxième rang, je croise son regard et j'aime à croire que ses yeux s'arrêtent dans les miens un peu trop longtemps. je pense qu'il se demande où il m'a déjà vue. moi, je sais. mais je préfère imaginer qu'il interrompt l'embrasement de l'auditoire parce que mon regard a un petit truc attirant, qui le retient un peu trop longtemps, j'ai envie de sourire intérieurement.

j'aime quand il fait tiède, que les automobilistes s'agacent de trop de voitures, que les piétons flânent aux terrasses des cafés, que les types qui s'aiment entre eux envahissent la rue, que l'air chaud annonce le printemps, que l'enfant babille à mon adresse un message incompréhensible pendant qu'il se promène avec sa maman derrière le feu rouge, que les types rient de mon coup de sonnette et que je ris avec eux dans cette rue étroite où le deux tons s'égosille et grimpe en réfractation le long des fenêtres jusqu'au ciel nocturne, j'aime la foule amassée devant la salle de concert, et celle qui s'égrenne sur le trottoir.

j'aime rentrer chez moi, les enfants qui se jettent dans mes bras, les fous du 3ème qui hurlent familialement, et moi à l'abri avec eux, mes amours, chez nous.

petite satisfaction personnelle ? ça dépend quelle lunette on choisit pour regarder sa vie. je dirais multitudes de grandes satisfactions personnelles. et quelque insatisfaction. mais là n'est pas l'ordre du jour.

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