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betty black
7 février 2013

se faire cueillir

ça devait arriver, c'est arrivé. Toujours pas très motivée, je me pointe à 10h passées, la demie passée aussi. Normalement, ce jour-là de la semaine, j'arrive tôt, très tôt, pour des raisons logistiques et organisationnelles domestiques et personnelles. Mais pas cette semaine. Et puis il y a deux jours, je suis aussi arrivée à 10h30, parce que j'avais rendez-vous avantavec la directrice de l'établissement pour causer de la petite. Bref, je pose mon sac, mon portable et ding-dong, texto sur le tel perso, ma chef "t'es où, j'ai besoin de toi." Je vais jusqu'à son bureau, je dis pas très finaude "je suis ici" elle me dit "là, tu déconnes" sur un air très fâché. Elle est énervée, contre moi, ou pas, mais c'est moi qui prends.
Je sors du bureau, elle doit terminer avec l'assistante.
Comme cela, j'ai le temps d'aller soulager ma vessie et de me monter tout un tas de scénarii pour augmenter mon quota exagéré de culpabilité naturelle.
En réalité, je lui ai dit rapidement parce qu'elle ne veut rien en savoir que souci avec ma fille, voilà le pourquoi de ce matin, et puis la nuit aussi, elle s'en fiche de savoir que ma fille n'a pas dormi, qu'elle se gratte dès qu'il n'y a personne pour lui tenir les mains, pour poser une main sur le pied, la jambe, le ventre, le bras, le dos qui démange. Et que la personne, c'est moi.Et que depuis dix jours, je suis seule pour m'occuper des deux enfants le matin, et que leurs écoles sont éloignées, et que... bref, de toutes façons, ce matin, j'ai trainé, je n'avais pas envie de me presser, me dépêcher pourquoi, pour attendre que le temps passe, pour voir les gens arriver, s'asseoir et se river à leur écran, à leur café, à leur mobile, (barrer les mentions inutiles).
Ce matin, je me suis faite cueillir comme une fleur. Elle avait juste deux choses à me dire : un plan social aura bien lieu, mais rien avant fin mars, et qu'on m'a trouvé une mission à mi-temps, elle me laisse mon plein temps dessus pour la faire bien, elle veut que je sois sérieuse, je lui fais remarquer que j'étais professionnelle en clientèle, oui, mais là, c'est mou, je lui dis oui, c'est mou, en interne, ok, c'est mou. J'insiste à la fin de l'entretien pour que l'autre folle vienne présenter le travail sur lequel j'ai aussi planché. L'autre folle me dit que ce n'est pas le moment, elle me reproche une fuite d'idée parce qu'elle vient de se mettre à une propale, et que c'est maintenant justement que les idées lui arrivent. Je lui tairai le fait qu'il est 11h et que la chef m'a demandé si elle était arrivée.Elle me suit l'air ennuyé et affairé et occupé de la personne importante qu'on dérange sans raison majeure. Mais en bon sous-fifre, elle marche d'un bon pas, le pas de celles qui n'ont pas que ça à faire, et je ne peux m'empêcher de remarquer qu'elle a la fesse plate dans son jean clair.
La chef est enthousiaste sur le boulot fait, je remarque que mes idées ne sont pas retenues, je ne suis décidément pas faite pour ce métier, mais je ne peux m'empêcher de placer à un moment donné que c'est ça, le boulot un peu "mou".


J'ai bientôt un client, du côté de Clermont-Ferrand. J'ai des envies de st nectaire et d'aller rouler sur les routes d'Issoire.


Et juste après, je suis volontaire pour figurer dans leur plan. Pourvu que cela ne traine pas trop longtemps.

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