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betty black
22 décembre 2014

je sais pas à quoi c'est dû...

je sais pas à quoi ça tient, je sais pas comment ça se fait, je sais pas pourquoi, ni comment.

j'écris moins ici, y' a peu de lecteurs, et je me dis parfois que je devrais aller ouvrir ailleurs une nouvelle fenêtre pour un total anonymat. en même temsp, est-ce que j'en ai vraiment envie ? ou est-ce que j'ai plutôt envie de moins écrire, moins me livrer, moins me dévoiler ? ou tout simplement rien de vraiment palpitant à raconter. le bonheur est assez fade en réalité dans la transcription des mots. mais si j'oublie de l'écrire, est-ce que je l'oublierai aussi ?

j'en ai des choses à écrire, mais je me demande si ça en vaut vraiment la peine, si ça a un quelconque intérêt. qui a envie de savoir les dernières histoires de ma belle-soeur givrée du ciboulot, mais qui ne le sait pas ? qui a envie de connaitre l'histoire de cet homme de la montagne ? qui a envie de rire des liens que je peux lire depuis les agir d'une amie ? qui a envie d'être attristé comme je l'ai été en passant un moment avec celle qui prétend tant et qui, à la recherche de sa vérité, voudrait apporter du bonheur à toute la planète ? qui a envie de s'apitoyer sur mon sort de femme gâtée par la vie mais qui souffre de ses origines retorses et mauvaises ? et secret professionnel, je ne peux plus livrer les histoires qui me sont confiées. je les écris, ailleurs, dans des cahiers, qui ne serviront jamais à rien, qui seront perdus, brûlés, effacés, tranches de vie si précieuses, et si pouillèmement importantes.

et puis je crois que je n'ai plus les mots pour écrire, j'ai encore des idées en tête, mais plus la verve, plus le verbe.

je suis contente, abraham a repris la plume, peut-être que le lire me suffit.

je traine le soir sur des sites de vieilles motos, j'hésite, je crois que je n'arriverai pas à démarrer une bécane au kick, et j'ai toujours un faible pour les 4 pattes, j'ai envie d'une moto rétro, bien soignée, pour ronronner sur les pavés.

ma fille la nuit parle en rêve et dit "il est où papa ?"

je vois parfois mon fils et ma fille comme négatif et positif. ma fille sur le télésiège "c'est beau la vie !" je suis heureuse de l'entendre s'écrier ces mots sans avant-propos ni conclusion, comme une annonce offerte à la montagne. mon fils retient ses larmes, trop souvent, et parfois, les laisse filer, après un tour de quad, parce que c'est fini, et qu'il veut demain deux tours au lieu d'un, et il m'énerve, et il n'a même pas dit merci, et ... et puis merde !

j'ai les ongles trop longs, l'un s'est cassé, je crois ce soir sur une fixation de chaussure, reprise de la randonnée en nocturne, il faut que je change les piles de la frontale, elle est faiblarde, j'ai le ligament du tendon d'Achille qui est douloureux, le salaud, dire que je ne m'en étais pas rendue compte jusqu'à ce que cet ostéo le pointe sous son doigt. par contre, je sais que les douleurs au genou gauche et à la fesse au-dessus, c'est à cause de cette gamine costaude qui est rentrée dans cette autre gamine en rose, les deux me percutant joyeusement. la première disant so sorry, la seconde estomaquée de ce crime de lèse-majesté a attendu quelques secondes avant de beugler un "maman !!" tonitruant et signifiant aussi que tout allait bien, mis à part son orgueil froissé sur la neige glacée.

les journées passent, j'en fais de moins en moins, j'ai du travail, en retard, qui s'accumule, je profite, d'autres diraient je procrastine, ma mère dirait "qu'est-ce que tu glandouilles?" maman, tout ce temps où tu ne m'as pas laissée "glandouiller", maintenant, j'essaie de le prendre, de le savourer, laisser filer les journées, doucement, et se rendre compte à la fin, à la veille de la nouvelle journée, qu'il ne s'est rien passé, ou presque, juste de l'infinitésimal, et que je n'ai pas appris grand chose, que je me coucherai peut-être plus bête qu'hier, plus sage aussi,
oh ! un message de la maitresse de grande section pour Noël, les enfants ont écrit en cursive un message d'amour pour les parents et ont promis d'essayer d'être plus sages, comment te dire, madame ? mais moi, je ne veux pas qu'ils soient plus sages !!! non, non, non ! plus curieux, plus attentifs, plus créatifs, plus interrogatifs, ... ils auront le temps d'être sages plus tard, bien plus tard, quand ils seront alignés entre 4 planches de bois. une jeunesse sage ? mais NON !!! pitié. pas de ça.

une crise de gratte gratte qui réveille ma fille, elle pleure, elle a mal, elle ne sait pas que faire, elle ne sait pas ce que je pourrais faire, je ne sais pas que faire pour la soulager, je m'en veux encore de ne pas avoir été vigilante à cette double vaccination, que d'heures de vie perdues à souffrir à cause de ce truc ! et sa peau endommagée, et la douleur qui affleure l'épiderme, ma fille, qui a grandit, d'un coup, d'un seul, en un été, une petite fille, qui a perdu ses plis potelés, que j'ai du mal à porter, comment ces enfants ont-il pu être un jour mes bébés ?

je devrais mettre mon pied dans un seau d'eau salée, je crois que mes bottes si belles sont celles qui me déforment l'hallus valgus, je ne fais plus de gym yoga le matin au lever, mais toujours mon eau chaude, suivie du citron chaud, l'autre jour à vélo dans cette robe courte fendue d'une marque d'enfant, par deux fois, j'ai entendu "sexy", je crois que ça m'était destiné, je ne me suis pas arrêtée, dans ces cas-là, je ne parle pas cette langue-là, il y en a un qui s'est penché sur la piste cyclable et qui m'a lâché un "on voit tout!" lorsque je suis passée à sa hauteur. mon gars, tu ne crois pas si bien dire, tes fantasmes et l'origine du monde en perspective, tu peux tout imaginer, tellement que tu crois voir, mais tu ne sais que t'y perdre. je passe mon chemin, tu resteras là, sur ton bord de trottoir.

 

 

 

 

 

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