ma crêpe au sucre

La veille, j'avais repéré ce coin d'immeuble, déco très contemporaine, brute, peinture effacée, luminaire rétro, mobilier industriel récupéré, vitres dépolies d'atelier... et une marzocco écrue sur le comptoir ! miam, un bon expresso ai-je immédiatement pensé. j'ai donc poussé la porte, demandé pour un café. le monsieur barbichu m'a dit que ça n'ouvrait qu'à 11h30. j'ai pousuivi mon chemin, retrouvé cette échoppe que j'avais vue l'année passée, pris un café, ils les font plus ristretti que les italiens ici.

Passé 11h30, j'ai tenté ma chance. j'ai demandé un expresso. pas d'expresso ici. pardon ? seulement les cafés du menu a rétorqué le barbichu en poussant une feuille plastifiée avec les mots latte machiato americano alignés verticalement. euh... tout ça, c'est des préparations avec du lait, non ? si on ne veut pas de lait... ai-je tenté de biaiser, non sans avoir tenté au préalable, et en vain, ma chance avec un "tout ça, c'est à base d'expresso, je peux pas avoir l'expresso même si je paie le prix d'un latte machiatto truc muche chose ?" il a pointé le doigt sur la ligne americano, ça c'est sans lait, juste un expresso et de l'eau chaude. très bien, vous me faites un expresso et l'eau chaude à côté, c'est possible ? non, c'est pas sur le "menu". alors j'ai pris un americano, et deux verres d'eau pour les gosses qui se sont installés à la grande table en bois verni pour jouer avec les glaçons. je me suis vue interdire de prendre des photos. avant de recevoir mon americano dans un godet en papier ! j'ai trempé mes lèvres dedans, j'ai tout recraché dans le gobelet. c'était imbuvable.

alors que l'epresso de base sans eau chaude aurait peut-être été acceptable...

impossible de ne pas penser à la crêpe au sucre des bronzés font du ski.