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betty black
30 novembre 2010

5h

il me reste à peine 5 heures de sommeil dans cette nuit, si je vais me coucher rapidement, très rapidement.
j'ai fini, je ne suis pas contente, mais peu importe, c'est fini, texte, résumé, trop de mots, pas grave, c'est comme ça, on verra, en même temps la fois où j'ai respecté , j'ai pas eu une super note, alors bon...
il me reste à faire le sac, préparer le sandwich pour le déjeuner, trouver une idée de cadeau pour après-demain, caler un rdv avec l'esthéticienne, chouette, nous allons pouvoir parler de nos seins vides de lait nourrissant, elle va enfin voir que ses seins ne sont pas si atteints comparés aux miens,
elle est passée, pour rendre la clé, elle s'est assise, deux minutes, pas plus, elle allait au cinéma, voir harry avec son filleul, elle a posé la question, comme ça, je voulais savoir, tu vas bien en ce moment ? je lui ai répondu à côté, on se voit mercredi, on en parle mercredi, ok ? elle a reposé sa question, j'ai senti l'émotion affluer, je lui ai dit, j'ai mon travail pour demain à finir là, on voit ça mercredi ? d'ici là, l'eau aura coulé, sous les ponts, sur mes joues.
je repense à cette larme, celle qui a coulé avant la seconde, ce matin, quand j'expliquai à ce jeune homme aux belles mains mais aux incisives si étranges, ce que j'avais ressenti à propos de mon travail la semaine passée, quelle nulle je suis !
j'ai lu encore un texte d'elle, elle m'impressionne tellement cette femme, voilà ce à quoi je voudrais ressembler, et j'aimerais savoir pourquoi elle mentionne si souvent l'italie, dans ses voyages, dans son langage.
il est l'heure, vite, vite, vite !

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